Femme enceinte dévorée : le patron des gendarmes quitte ses fonctionsIstock
Le lieutenant-colonel Jean-Charles Metras, commandant du groupement de gendarmerie de l'Aisne, va quitter ses fonctions. Il était en forêt avec les chasseurs le 16 novembre, jour de la mort d'Elisa Pilarski.

Sa présence avait soulevé de nombreuses questions. Jean-Charles Metras, patron des gendarmes de l’Aisne, va quitter ses fonctions, rapporte L’Union. Le lieutenant-colonel, qui était commandant du groupement de gendarmerie du département, a décidé de "suivre son épouse dans le privé". Le 16 novembre dernier, il assistait à la chasse à courre qui se tenait alors dans la forêt de Retz, où a été retrouvé le corps d’Elisa Pilarski, mordu à mort par des chiens. Peu de temps après le drame, son compagnon Christophe affirmait au Parisien  avoir croisé un cavalier alors qu’il cherchait la jeune femme et leur chien. Selon lui, il s’agissait du lieutenant-colonel Jean-Charles Metras.

Présent "en famille" lors de la chasse à courre

S’il a longtemps gardé le silence sur sa présence dans cette forêt, le gendarme avait fini par s’expliquer auprès du Courrier Picard contredisant la version du compagnon de la jeune femme : "On était dans la forêt à ce moment-là, mais on ne l’a pas croisé. On a quitté les lieux avant de l’avoir vu. Il fait erreur". Il précisait alors pas faire "partie de l’équipage du Rallye la Passion" et avoir été "invité à la Saint-Hubert, à titre personnel". "J’étais en famille, avec ma femme et mes quatre enfants. Nous suivions la chasse à pied et en voiture, dans les allées de la forêt. Je n’ai pas de parti pris sur la chasse, je ne suis pas passionné de chasse à courre", ajoutait-il alors auprès du quotidien régional.

Pourtant, la gendarmerie de Creil a rapidement été dessaisie de l’enquête, une décision qu’il disait comprendre "un petit peu". Il expliquait alors qu’"il n’y avait aucune justification juridique" et que "c’était par rapport à l’aspect médiatique de l’affaire". Une information judiciaire contre X a été ouverte le 20 novembre pour "homicide involontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement résultant de l’agression commise par des chiens". Deux mois après le décès d'Elisa Pilarski, l’enquête se poursuit.