Fraudes à la carte bancaire : tout savoir sur les arnaques, droits et remboursements

Hameçonnage, skimming… Si d’importants progrès ont été accomplis en matière de sécurisation des transactions, les arnaques et fraudes à la carte bancaire sont de plus en plus nombreuses. Afin de déjouer les escroqueries, vous pourrez retrouver dans ce dossier les différents conseils de prudence à adopter pour ne plus vous faire avoir. Si le phishing, technique par laquelle les fraudeurs récupèrent les données personnelles de l'utilisateur de la carte, est le plus répandue, il existe de nombreuses fraudes en ligne comme au distributeur.

Si vous avez remarqué des prélèvements inconnus ou frauduleux sur votre compte bancaire, Planet vous détaille la marche à suivre pour y mettre un terme et être remboursé.Avec l'explosion des transactions en ligne, les paiements frauduleux se sont multipliés. Alors que les achats en ligne ne cessent de se multiplier, notamment avec la crise sanitaire et les confinements, en 2019, l'Observatoire des moyens de paiement considérait déjà ce type de paiement comme 17 fois plus risqué qu’une opération physique. Découvrez donc dans ce dossier la procédure à suivre en cas de débit frauduleux. En 2020, une enquête de la DGCCRF affirmait que 50% des établissements de vente en ligne contrôlés par l’organisme étaient en anomalie au regard de la loi. Nos journalistes vous accompagnement afin de connaître les points à vérifier lors d’un paiement en ligne.

Fraude à la carte bancaire : quelles sont les nouvelles protections ?

Face à la multiplication des fraudes, depuis le 15 avril 2021, l’ensemble des paiements en ligne doivent faire l'objet d'une double authentification(ou authentification forte). Pour rappel, c'était déjà le cas depuis plusieurs semaines pour les paiements supérieurs à 250 euros. Comme le précise le site du gouvernement service-public.fr, “seules les petites transactions (moins de 30 €) ou les paiements très réguliers (abonnements, opérations vers un bénéficiaire de confiance) pourront ne pas être concernés si le commerçant en a fait la demande”.

L'authentification forte implique de valider deux éléments parmi les suivants :

  • une information que vous seul connaissez (code secret, mot de passe) ;
  • l'utilisation d'un appareil que vous détenez (téléphone, ordinateur, boîtier fourni par la banque) ;
  • une caractéristique personnelle (empreinte digitale, reconnaissance faciale).

Ainsi, en pratique, après avoir réalisé un achat en ligne et avoir rempli vos informations bancaires, vous recevez une notification sur votre téléphone portable “qui vous invite à vous authentifier dans l'application bancaire de votre banque”. Vous pouvez donc vous authentifier ensuite “soit en tapant un code, soit en posant votre doigt sur le capteur biométrique intégré au téléphone”.

Fraude à la carte bancaire : quels sont vos droits ?

Selon la DGCCRF, dès que vous avez connaissance du vol, de la perte, du détournement ou de toute utilisation non autorisée de votre carte de paiement, vous devez en informer sans tarder votre prestataire, aux fins de blocage de la carte.Votre délai maximal de signalement de l’opération de paiement non autorisée est fixé par l’article L.133-24 du Code monétaire et financier. En pratique, vous devez signaler, sans tarder, à votre prestataire une opération de paiement non autorisée et au plus tard dans les 13 mois suivant la date de débit de votre compte. Après ce délai, votre demande n’est plus recevable et vous ne pourrez plus obtenir de remboursement de votre banque.

Après la demande de blocage de la carte bancaire résultant d’une fraude, vous ne devez supporter aucune conséquence financière résultant de l’utilisation de la carte ou de l’utilisation détournée des données qui lui sont liées, sauf agissement frauduleux de votre part. En cas d'opération de paiement non autorisée que vous signalez dans les conditions prévues par l’article L.133-24, le prestataire doit :

  •  vous rembourser immédiatement l'opération non

autorisée

  • et, le cas échéant, rétablir le compte débité dans l’état dans lequel il se serait trouvé si l’opération non autorisée n’avait pas eu lieu.