Automobilistes : les 10 coups durs qui vous attendent en 2018GettyIstock
Avis aux automobilistes ! Depuis le début de l'année 2018, ce ne sont pas une, ni deux, mais bien dix mauvaises nouvelles qui viennent de tomber et qui peuvent impacter, parfois fortement, votre pouvoir d'achat. Quelles sont-elles ? 
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Durcissement des sanctions, augmentations des taxes, renforcement des contrôles… En 2018, la note pourrait bien se révéler plus salée pour quantité d’automobilistes. En cause, une série de désagréments qui font flamber les prix de nombreux tarifs. A commencer par ceux du carburant, du contrôle technique ou encore des cotisations d’assurance. Sans compter que si vous avez la malchance de commettre une infraction, votre facture pourrait bien, là encore, atteindre des sommets.

Si l’on ajoute à cela l'abaissement de la limitation à 80km/heure, ainsi que l’installation sur les bords des routes de nouveaux radars qui sanctionnent tout ou presque, les montants de vos amendes risquent également de s’envoler, surtout si vous avez pris l’habitude de vous garer où bon vous semble. Autant de mauvaises nouvelles qu’il convient, dorénavant, de prendre en considération si vous ne souhaitez pas que 2018 soit une année noire dans votre budget automobile.

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1. Hausse des prix des amendes de stationnement

En 2018, les automobilistes circulant dans de nombreuses villes hexagonales verront la sanction se révéler encore plus douloureuse s’ils omettent de payer leur stationnement. Fixée à 17 euros partout en France, celle-ci atteindra 35 euros à Strasbourg, 50 dans certains quartiers parisiens. Mais la palme des amendes les plus assommantes pour les automobilistes sera atteinte à Lyon. Là-bas, les prix grimperont jusqu’à 60 euros dans l’hyper-centre.

Ajoutez à cela le fait que de plus en plus de villes ont pris le parti de mettre en place des véhicules en mesure de scanner automatiquement jusqu’à 1 500 plaques d’immatriculation par heure, et vous obtenez un déluge de mauvaises nouvelles qui risquent fort de mettre à mal votre budget si vous passez outre le paiement de vos frais de stationnement. Vous êtes prévenus.

2. De nouveaux radars qui sanctionnent tout ou presque !

Son nom, "tourelle", ne vous dit peut-être rien. Et pourtant, il s’agit d’un radar nouvelle génération qui s’apprête à faire une entrée tonitruante sur les routes hexagonales. Et pour cause, ce nouveau type de radar sera, dès cette année, en mesure de sanctionner presque toutes les infractions. Oubliez donc le simple excès de vitesse. Le dépassement par la droite, le non-port de votre ceinture de sécurité, ou bien encore le non-respect des distances de sécurités seront également sanctionnés par le nouveau "tourelle". Une innovation qui pourrait, là encore, impacter de manière considérable votre budget automobile.

Heureusement, ces radars devraient fonctionner par étape. A savoir qu’ils ne seront, dans un premier temps, utilisés que pour contrôler les excès de vitesse, ainsi que les franchissements de feux rouges et/ou les passages à niveau.

3. Une assurance plus onéreuse

Si vous estimiez que le prix de votre assurance auto s’avérait déjà suffisamment élevé en 2017, sachez que les tarifs – après un calme relatif entre 2015 et 2016 – pourraient bien continuer d’augmenter. Ces derniers mois, les prix pratiqués par les assureurs avaient déja subi une haussé de 1,6 % en moyenne. Le fait est que l’augmentation risque fort de se poursuivre puisque la hausse devrait être encore plus forte en 2018. De 2 à 3 % selon les prévisionnistes. Pour quelles raisons ? D’abord à cause de l’augmentation des coûts de réparation des véhicules d’une part, de la hausse du nombre de blessés sur les routes d’autre part. Un nouveau coup dur pour les automobilistes, notamment pour les conducteurs à risques.

Résultat : si vous avez un mauvais profil, il est recommandé de jouer la carte de la patience et de ne pas changer de contrats. Certains assureurs pourraient, en effet, vous proposer des tarifs particulièrement dissuasifs. A l’inverse, si vous avez un bon profil, n’hésitez pas à faire jouer la concurrence. Histoire de vérifier que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Surtout si votre contrat date de plus de 3 ans.

4. Les taxes sur les carburants en forte hausse

Certes, le gouvernement a choisi d’effectuer plusieurs baisses d’impôts significatives qui profitent à bon nombre de ménages. Mais cela, c’était sans compter sur la fiscalité écologique qui, elle, a plutôt prévu de s’alourdir. Au programme : une hausse de la taxe carbone. Laquelle sera désormais ponctionnée en fonction de la teneur en CO2 de certains produits. Même son de cloche du côté du diesel. Sa fiscalité devrait, en 2018, être alignée sur celle des moteurs essence si bien que le prix du gazole devrait augmenter de 6 % à partir de cette année. De près de 3 % pour ce qui est du prix de l’essence SP95.

C’est tout du moins ce qu’a révélé l’étude d’impact du projet de loi de finances. Tout en sachant, par ailleurs, que d’autres facteurs participent à cette hausse tarifaire. A commencer par les cours du pétrole, ainsi que le cours de l’euro-dollar. Quant à la hausse de la taxe carbone, celle-ci devrait également se poursuivre jusqu’en 2022.

5. Un contrôle technique renforcé… et plus cher

La date fatidique est portée au 20 mai 2018. A partir de là, le contrôle technique deviendra plus exigeant, mais surtout plus onéreux. La faute à l’entrée en vigueur d’une directive européenne signée en 2014 qui sanctionnera plus durement certaines défaillances présentes sur les véhicules automobiles lors du contrôle technique obligatoire. Une nouvelle directive qui liste précisément 127 points de défaillance considérés comme sévères et qui obligera les automobilistes à effectuer rapidement (sous 24 heures) les réparations si celles-ci sont jugées nécessaires. Faute de quoi, ils pourraient s’exposer à une amende de 135 euros.

Côté tarifs, sachez que si le prix du contrôle technique oscillait jusqu’à présent de 40 à 90 euros, il pourrait augmenter de 10 à 15 % à partir de 2018. Quant aux cas de contre-visite, ceux-ci devraient se révéler plus fréquents et plus chers également. Ils seront facturés entre 20 et 25 euros, contre 10/20 euros actuellement.

6. Véhicules polluants : gare au malus à l’achat

En 2018, la surtaxe liée aux achats de véhicules considérés comme polluants sera enclenchée dès qu’une voiture rejettera 120 grammes de CO2 par kilomètre (contre 127 grammes de CO2 par kilomètre actuellement). Résultat : cette surtaxe passera de 10 000 euros en 2017 à plus de 10 500 euros cette année. Sans compter que ce plafond sera atteint dès qu’un véhicule rejette 185 grammes de CO2 par kilomètre, contre 191 l'an passé. A cela s’ajoute le fait que le bonus de 1 000 euros pour tout achat de véhicule hybride est désormais supprimé tandis que la prime à la conversion (cette mesure mise en place afin d’inciter les propriétaires de véhicules diesel polluants à s’en délester) passe, elle, de 4 000 à 2 500 euros.

Objectif affiché ? Financer l’élargissement de la prime en question en cas d’achat de véhicules thermiques.

7. Les très grosses cylindrées nouvellement taxées

Mitonnée par les députés de La République En Marche et déposée le 7 octobre dernier, une nouvelle taxe est sur le point de faire son apparition. Son nom ? Surtaxe à l’immatriculation. Son ambition ? Convaincre que les réformes engagées ne sont pas toujours pensées en vue de servir les intérêts des ménages les plus aisés. Résultat : une surtaxe portant sur l’immatriculation devrait toucher les véhicules les plus puissants en 2018. A commencer par ceux faisant plus de 36 chevaux fiscaux. Tout en sachant que la surtaxe en question sera plafonnée à 8 000 euros maximum par immatriculation. Ce, même pour les véhicules de plus de 52 chevaux.

Une nouvelle taxe sur les très grosses cylindrées donc qui a pour but d’imposer les voitures de luxe et dont le montant du prélèvement est égal à 500 euros par cheval-fiscal à partir du 36e. Et si le coût de la carte grise se calcule selon le nombre de chevaux-fiscaux, le prix varie également en fonction des régions. Résultat : Si vous résidez dans la région Grand-Est où le cheval-fiscal est de 37,30 euros et que vous possédez une BMW X6M par exemple, votre carte grise coute actuellement 1 827,70 euros. En 2018, celle-ci pourrait passer à 8 327,70 euros compte tenu des 13 chevaux-fiscaux surtaxés (13 x 500 euros = 6 500 euros) et du montant initial de la carte grise. Mais, plafonnement oblige, le montant ne dépassera pas 8 000 euros.

8. Des caméras de surveillance pour sanctionner les défauts d’assurance

Ultime coup rude pour les automobilistes : la vidéo-verbalisation ! Soit le fait de sanctionner les automobilistes en surveillant leurs comportements grâce à des caméras de surveillance. En 2018, ce système du "souriez-vous-êtes-verbalisé" devrait prendre de l’ampleur. Et si les caméras en question sont déjà en mesure de sanctionner 7 nouvelles formes d’infractions (téléphone au volant, non-port de la ceinture de sécurité, défaut de port du casque à deux-roues, non-respect des "sas-vélos" aux feux rouges, circulation sur bandes d’arrêt d’urgence, non-respect des règles de dépassement, franchissement de lignes etc.), elles devraient, à partir de cette année, également sanctionner d’autres types d’infractions.

A commencer par les défauts d’assurance. Mais une question demeure en suspens… Ces équipements seront-ils techniquement capables de le faire ? Réponse dans les mois à venir.

9. La vitesse réduite à 80 km/heure pour limiter les dépenses de l'Etat

Annoncée mardi 9 janvier 2018, la baisse de la limitation de vitesse à 80km/heure sur les routes secondaires de France contre 90km/heure jusqu’à présent à, certes, pour ambition de limiter les risques d’accidents, ainsi que la mortalité routière. Mais pas que !

Au-delà de cela, il s’agit également pour l’Etat d’éviter d’avoir à débourser plusieurs centaines de millions d’euros voire, tel que l’indique le Huffington Post, des milliards d’euros pour remettre à niveau le réseau routier hexagonal. En effet, si l’état des chaussées se dégrade, les dangers pour les automobilistes mais surtout pour les motards augmentent inéluctablement. Lesquels peuvent potentiellement glissés.

Selon Maître Jehanne Collard, avocate spécialiste des accidents de la route, interviewée par le Huffington Post, "L'état des routes et la non adaptation de la vitesse explique beaucoup de pertes de contrôle dans les virages, même à 80"…. "Si on voulait vraiment penser la sécurité routière, il faudrait faire un audit des infrastructures. Mais cela coûterait un fric fou".

Aussi, pour éviter toutes dépenses supplémentaires, l’Etat a donc opté pour une mesure nettement moins onéreuse. A savoir celle de limiter la vitesse sur les routes en l’abaissant de 10km/heure. Reste à savoir si cela se ressentira sur votre facture d’essence en 2018…

10. Téléphone portable au volant : trois mois de suspension de permis

Au-delà de l’abaissement de la limite de vitesse sur les routes de France en vue de réduire la mortalité (et de réaliser de substantielles économies pour l’Etat au passage), une autre nouveauté à laquelle tout automobiliste se doit de dorénavant de faire particulièrement attention n’est autre que celle concernant l’usage du téléphone au volant.

En effet, outre le retrait de trois points ainsi que l’amende de 135 euros déjà en vigueur, une sanction plus sévère pourrait venir s’ajouter. Il serait, en effet question d’infliger, à tout conducteur récalcitrant, une suspension de son permis de conduire pendant trois mois.

Près d’une vingtaine de nouvelels mesures prises par le Conseil interministériel de sécurité routière (CISR) mardi 9 janvier 2018 pourraient également voir le jour. L’objectif étant, là encore, de réduire le nombre de victimes de la route. Nombre qui s’établissait à 3477 en 2016, contre 3268 morts en 2013.

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