La retraite sans impôts, est-ce possible ?Istock
Après une vie passée à s'échiner, voilà venu le temps de la cessation d'activité. Mais faudra-t-il encore payer l'impôt sur le revenu ? Eléments de réponse.
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Le départ à la retraite protège-t-il contre l’impôt sur le revenu ? Malheureusement, pas dans l’essentiel des cas. Depuis le 1er janvier 2019, l’impôt sur le revenu est d’ailleurs versé directement par votre caisse de retraite à l’administration fiscale. Il n’est donc pas possible d’y échapper sur l’essentiel des sources de rémunération qu’un assuré est susceptible de percevoir. Sont effectivement concernées, rappelle le site spécialisé La Retraite en Clair, les pensions (obligatoire, de base ou complémentaire) ainsi que les rentes issues de régimes de retraite supplémentaires (comprendre : PER entreprise, Préfon, contrat Madelin, Perp mais pas Perco).

Retraite : tous les revenus ne sont pas soumis à l’impôt !

Les autres revenus sont également imposés, mais tout dépend alors de leur nature exacte. Les rentes perçues dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie, de ressources foncières ou même d’une activité indépendante font en effet l’objet d’un acompte mensuel ou trimestriel, précise le site. Il en va de même pour le Perco.

En revanche, le cas du cumul emploi-retraite est différent : les revenus du travail sont, de fait, soumis à l’impôt sur le revenu comme pour n’importe quel autre contribuable. Dès lors, l’administration fiscale ponctionne le salaire sur la base du taux communiqué par l’employeur avant même son versement. Si le retraité préfère ne pas donner son taux à son patron, il peut aussi être prélevé en taux "neutre" et régulariser la somme à payer par la suite.

Pour autant, il importe de rappeler qu’il existe un certain nombre de sources de revenu exonérées d’impôts pour les retraités. Dans certaines situations, cela peut même être le cas de toute une pension. Récapitulatif de ces éléments à connaître.

Retraite : dans quel cas ne faut-il pas payer d’impôt ?

Plusieurs modèles de pensions ou de revenus ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu. C’est vrai, d’une façon générale, pour les prestations sociales, les aides au logement, à la famille ou celles pensées pour lutter contre l’invalidité et le handicap. En outre, le minimum vieillesse, dorénavant connu sous le nom d’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) n’est pas non plus imposable. Il en va de même pour l’Allocation supplémentaire d’invalidité et l’Allocation personnalisée d’autonomie (Apa). 

La majoration pour assistance d’une tierce personne, si elle est perçue par des retraités invalides peut aussi faire l’objet d’une exonération dans le respect de certaines conditions spécifiques. Dans la même logique, les pensions de retraite inférieures à 293,96 euros par mois ne sont plus imposées depuis le 1er janvier 2021. Il faut, dans ce cas, pouvoir justifier d’un certain niveau de ressources annuelles : elles doivent être inférieures ou égales à 10 881,75 euros par an pour une personne seule.

Enfin, la retraite combattant, la pension militaire d’invalidité et les retraites mutuelles des anciens combattants ne sont pas non plus soumises à impôt.

Retraite : que se passe-t-il quand on n’est pas imposable ?

Être non imposable à l’impôt sur le revenu, une fois survenue la retraite, signifie-t-il être exonéré de tous les autres impôts ? Dans certains cas, précisent les équipes de l’administration fiscale sur le site des impôts, cela veut dire ne pas payer la taxe d’habitation sur sa résidence principale. 

Et pour cause ! La réforme de la taxe d’habitation engagée par Emmanuel Macron permet à 80% des Françaises et des Français de bénéficier "de la suppression totale de la taxe d’habitation sur leur résidence principale depuis 2020".

Attention toutefois : la contribution à l’audiovisuel public (CAP) n’est pas incluse dans ce dispositif. De même, il faudra tout de même payer pour toute résidence secondaire...