Moustiques : une nouvelle expérience pourrait peut-être vous rendre invisible à leurs yeuxIllustrationIstock
Des chercheurs sont parvenus à créer des moustiques incapables de repérer leurs proies. Vous pourriez devenir invisibles à leurs yeux...

C’est le cauchemar de nos nuits. Entre les bourdonnements qui empêchent de dormir et les piqûres qui démangent, les moustiques peuvent être de véritables nuisances. Et ce n’est pas l’été pluvieux de cette année qui devrait arranger les choses, ces insectes pondant directement dans l’eau ou sur des substrats humides.

Mais il y a une lueur d'espoir : des chercheurs seraient parvenus à diminuer la capacité des moustiques à repérer leurs cibles.

Des moustiques génétiquement modifiés

Dans une étude menée à l’université de Californie et publiée par Current Biology, et relayée par Geo, des neurobiologistes sont parvenus à rendre les moustiques insensibles aux contrastes. Pour ce faire, ils ont coupé des séquences ADN spécifiques, entraînant la désactivation de la rhodopsine, cellule photoréceptrice de la rétine, dans les œufs de ces insectes. Les chercheurs ont également noté que les moustiques privés de leurs deux protéines de rhodopsine semblaient incapables de trouver une proie. "Les moustiques tournaient en rond sans but précis, ne montrant aucune préférence entre le cercle blanc et les cercles noirs. Ils avaient perdu leur capacité à rechercher des hôtes de couleur sombre", décrit l'étude, "il est probable que l'élimination de Op1 et Op2 diminue la sensibilité à la lumière au-deçà d'un certain seuil requis pour le guidage des moustiques vers leur cible".

Une avancée contre la propagation de certaines maladies

Les moustiques sont notamment vecteurs de la dengue et du virus Zika. Cette avancée permet d’ouvrir un nouvel axe de recherche pour lutter contre la propagation de ces maladies. "Si les moustiques femelles sont incapables de voir leurs hôtes, elles auront plus de mal à trouver le sang nécessaire au développement de leurs œufs, et la population s'effondrera", explique Craig Montell, neurobioloiste à l’université de Californie, au New York Times.