Réforme des retraites : quelles sont les prochaines dates clés de la contestation ?

Ce 2 mai 2023, l'intersyndicale se réunit à 8h45 pour décider de la suite de la mobilisation contre la réforme des retraites, notamment des prochaines dates de manifestations et de grèves. Les représentants des syndicats vont également discuter de la réponse à donner à l’invitation d’Elisabeth Borne qui souhaite reprendre les échanges. Les syndicats iront-ils au rendez-vous ? Prendront-ils une décision commune ?

Ce mercredi 3 mai, le Conseil constitutionnel doit valider ou non la seconde demande de référendum d'initiative partagée (RIP) déposée par la gauche le 13 avril. La première demande, déposée le 20 mars, avait été rejetée parce qu’il "ne constitue pas une réforme au sens de l’article 11 de la Constitution". Les Sages avaient joué sur le fait que l’âge de départ à la retraite était, au moment des débats sur le RIP, encore fixé à 62 ans. "Le Conseil constitutionnel a donc considéré qu’il n’entraînait aucun changement de l’état de droit actuel."

Si le second RIP est présenté à un meilleur moment au point de vue juridique, ses chances n’en restent pas moins limitées, qu’il soit validé ou non. En effet, en cas de validation, il faudrait récolter près de 4,87 millions de signatures dans un délai de 9 mois.

Après plusieurs semaines de tensions et de rupture du dialogue, Elisabeth Borne projette d’inviter les syndicats, en bilatérale, dans les prochains jours. L’ordre du jour de ces discussions n’est pas encore connu mais pourrait concerner le projet de loi plein emploi avancée par l’exécutif et le futur "pacte de la vie au travail".

Le 5 avril, les différents membres de l’intersyndicale avaient quitté la table des négociations après le refus du gouvernement d’aborder le sujet des retraites. A la perspective d’une nouvelle rencontre, certains ont déjà répondu favorablement. C’est notamment le cas de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, qui a déclaré : "Si on a une invitation, on ira discuter. […] Je ne connais pas d'autre façon de faire que d'alterner la mobilisation et la discussion", rapporte BFMTV.