Le homard, une espèce en voie de disparition
Les fruits de mer sont de saison et les envies de homard aussi. Mais sauriez-vous identifier correctement un homard ? On vous dit tout.

 Les fruits de mer sont de saison et les envies de homard aussi. Mais sauriez-vous identifier correctement un homard ? Un article RTL du 10 juillet 2022 nous dit l'essentiel.

Contrairement à ce que l’on pense, le homard n’est pas le mâle de la langouste. Pour les différencier, sachez que le homard possède deux énormes pinces, tandis que la langouste n'en possède aucune. La langouste se distingue par ses longues antennes. Quant à la langoustine, toute petite, elle possède aussi de toutes petites pinces.

Dans les colonnes de RTL publiées le du 10 juillet 2022, Dominique Chevillon, président de Ré Nature Environnement explique que le homard est un animal carnivore qui, adulte, mesure entre 23 et 25 centimètres, voire jusqu'à 50 centimètres. "Il va vivre 15-20 ans et une femelle va porter jusqu'à 100.000 œufs  qui, au bout de 10 mois, vont donner des petites larves qui vont se développer dans la colonne d'eau. Elles vont croitre, être transparentes, comme ça, les prédateurs ne les voient pas, mais au bout d'un moment, elles vont grandir et vont devoir trouver un lieu où aller", précise le spécialiste.

Mais ces bébés sont en compétition entre eux. "Quand on a 100.000 œufs, à l'âge adulte, il y aura que trois petits homards. Ces petits organismes qui sont très fragiles sont mangés par un grand nombre d'espèces", continue Dominique Chevillon.

L'île de Ré, terre d’accueil des homards

Au XVIIIe siècle, les homards américains étaient tellement nombreux qu’on les surnommait "cafards de mer". Ils servaient d'engrais pour les potagers.

Mais aujourd’hui, à cause de la nature et de l’homme, ces crustacés sont devenus une espèce rare. Pour les protéger, l'île de Ré a lancé un programme dirigé par la Communauté de communes en 2013. Ce dispositif relâche 3.000 bébés homards chaque année et sensibilise les écoles et les habitants. 

Dans un entretien accordé à Sud Ouest le 1er août 2013, Lionel Quillet, président de la Communauté des communes de l’île de Ré, explique son opération sauvetage : "Il a fallu d'abord avoir l'autorisation d'importer du homard et un homard qui soit compatible, c'est-à-dire, qu'il vienne d'Écosse. Il a fallu ensuite le réintroduire et voir comment réintroduire des larves de homard avec un processus assez simple : on les a plongés tous ensemble dans l'eau pour les remettre au sol et qu'ils fassent leur vie. On a fait cette réintroduction pendant plusieurs années, ce qui donne aujourd'hui de très bons résultats".

Une mission expérimentale qui a permis à la fois de comprendre la biodiversité et de préserver l’écosystème des homards.