Chômage et RSA : quels sont les changements à venir voulus par Gabriel Attal ? ©Ait Adjedjou Karim/ABACAabacapress
Dans son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale mardi 30 janvier 2024, le Premier ministre Gabriel Attal a déroulé son programme. Avec quelques annonces concernant les chômeurs en fin de droits. Voici ce qu'il a dit.
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Lors de son très attendu discours de politique générale, ce mardi, Gabriel Attal a développé sa vision pour la France, sur le plan économique et social, avec en ligne de mire, "le plein emploi". Et pour y parvenir, et poursuivre la volonté de l'exécutif, le Premier ministre veut s'employer à traquer et "combattre les trappes à inactivité" qui empêcheraient la réalisation de cet objectif, à l'instar de l'Allocation spécifique de solidarité (ASS). On vous explique. 

Qu'est-ce que l'ASS ? 

L'ASS est une allocation destinée à des demandeurs d'emploi ayant épuisé leurs droits à l'assurance chômage. En effet, un demandeur d'emploi âgé de plus de 50 ans peut aussi choisir l'ASS plutôt que l'indemnisation chômage classique (si elle lui est plus favorable). Son montant s'élève à 18,17 euros par jour, soit 545,10 euros par mois.

Toutefois, pour en bénéficier, il faut être à la recherche d'un emploi, justifier de cinq ans d'activité salariée dans les 10 ans précédant la fin du dernier contrat de travail et ne pas dépasser un plafond de ressources par mois. Au 1er avril 2023, ce plafond était de 1 271,90 euros pour une personne seule et 1 998,70 euros pour un couple. A l'issue de cette période, il est possible de demander son renouvellement, à condition de toujours remplir les conditions d'éligibilité.

La fin programmée de l'ASS, porte d'entrée vers la retraite ? 

Fin 2021, l’ASS était perçue par 321 900 bénéficiaires, selon un document publié en septembre 2023 par le service statistique des ministères sociaux (Drees). À titre de comparaison, le RSA concernait 2,1 millions de personnes fin 2022, selon la même source.

L'ASS "permet, sans travailler, de valider des trimestres" alors que "nous considérons que la retraite doit être le fruit du travail", a lancé le chef de gouvernement. "Donc nous proposerons la bascule de l'allocation de solidarité spécifique au RSA et la suppression de cette allocation", a-t-il précisé.

Le RSA en lieu et place de l'ASS ? 

A la place, donc, l'allocataire touchera le RSA (Revenu de solidarité active), dont le montant est de 607,75 euros (635,75 euros à partir du 1er avril). Mieux que l'ASS donc, sauf que, le RSA n'ouvre aucun droit à la retraite.

En effet, l'ASS permet de valider un trimestre de retraite tous les 50 jours d'indemnisation. Or, pour avoir la meilleure retraite possible, il faut avoir le taux plein, qui s'atteint avec un certain nombre de trimestres (selon votre année de naissance). Si vous n'avez pas le bon nombre de trimestres, alors vous aurez une décote sur votre retraite.