Disparition d’Emile : les enquêteurs vont étudier les données téléphoniques IllustrationIstock
Ce lundi 17 juillet 2023, l'enquête concernant la disparition du petit Emile au Vernet, dans les Alpes de Haute-Provence, prend un nouveau tournant. Alors que le petit garçon est toujours introuvable, les enquêteurs vont étudier les données téléphoniques captées le 8 juillet, jour de la disparition.

Cela fait 9 jours que le petit Emile, 2 ans et demi, est porté disparu au Vernet (Alpes de Haute-Provence). Après de nombreuses battues, les enquêteurs vont désormais exploiter les données de téléphonie mobile enregistrée le 8 juillet 2023, jour de la disparition du petit garçon. Par ailleurs les auditions des habitants et les prélèvements effectués dans le hameau du Haut-Vernet vont se poursuivre pour tenter de retrouver la trace de l’enfant.

Données téléphoniques : la clé du mystère de la disparition d’Emile ?

"Le premier réflexe des enquêteurs est de faire appel à la technologie, de fouiller les téléphones portables." Selon Raphaël Nedilko, enquêteur ayant résolu deux affaires des "disparues de l’A6", les téléphones sont des mines d’information. Dans l’affaire de la disparition du petit Emile, les données enregistrées dans un rayon de 20 km autour du Vernet vont être passées au crible. Les autorités vont demander aux opérateurs de leur fournir leurs relevés. Ces derniers sont légalement obligés d’accepter. En 2021, 1 726 144 réquisitions ont touché les opérateurs, rapporte La Dépêche.

Quatre antennes-relais sont concernées : une près de la station d’épuration du Vernet (appartenant à SFR et Bouygues Télécom), deux au nord du Vernet, sur la commune de Seyne (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free) et une au sud, à Verdaches (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free), selon le site Cartordio recensant les antennes radioélectriques françaises.

Données téléphoniques : habitants, gens de passage... tous sont concernés

Toute connexion d’un téléphone à une antenne-relais est gardée en mémoire, souligne nos confrères de La Dépêche. Même lorsqu’aucun appel n’a été passé. Les gendarmes vont passer en revue la liste des numéros de personnes présentes dans la région, qu’il s’agisse des habitants ou de personnes de passage (automobilistes, touristes...).

Une fois la liste obtenue, les enquêteurs détermineront à qui appartiennent les numéros, qui a été appelé et pour quelle raison. Enfin, ils les compareront au fichier des délinquants sexuels et au fichier des empreintes génétiques. Les résultats de cette minutieuse enquête pourrait apporter un peu de lumière sur la disparition du petit Emile.