Femme retrouvée en Moselle : le profil des deux protagonistes au cœur d'une affaire de séquestration©Imago/ABACAabacapress
Ce lundi 7 août 2023, une femme de 53 ans a été retrouvée à Forbach en Moselle, affirmant qu'elle avait été séquestrée et torturée par son mari. Ce dernier, placé en garde à vue, a expliqué sa version des faits. Rappels des faits, portrait du couple… Voici les nouveaux éléments à connaître.
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La stupéfaction. C'est l'état dans lequel se sont trouvés les voisins de l'appartement situé avenue Saint-Rémy à Forbach, non loin de la frontière allemande, lorsqu'ils ont appris la sordide nouvelle. En effet, ce lundi 7 août 2023 au petit matin, les forces de l'ordre françaises sont intervenues au domicile de leur voisin un couple originaire d'Allemagne. À leur arrivée, les agents de police découvrent une femme de 53 ans prétendant être retenue contre sa volonté dans un appartement depuis 2011 par son mari, comme l'affirme le quotidien local du Républicain lorrain. Si, dans un premier temps, des faits de séquestration et même de tortures étaient évoqués, la donne a changé depuis les premières déclarations du procureur de la République de Sarreguemines

Lui dément toute violence. Placé en garde à vue ce lundi 7 août, le mari de la femme retrouvée a demi nue et le crâne rasé au domicile conjugal en Moselle a été entendu par les enquêteurs. Alors qu'une enquête pour viol, séquestration et acte de torture est en cours, le suspect nie tous les sévices qui l'accablent, selon le Midi Libre

Femme retrouvée en Moselle : des premières éléments pris avec précaution

Une ressortissante allemande de 53 ans a été retrouvée à 6 heures du matin, dans un appartement de ce bourg de 21 000 habitants après avoir appelé les secours allemands de Wiesbaden et leur avoir lancé ces accusations contre son mari, grâce à un téléphone qu’elle aurait subtilisé. Alertés dans la nuit de dimanche à lundi, les policiers allemands ont prévenu leurs homologues en France qui ont découvert la quinquagénaire dans un état de santé préoccupant, selon leurs premières constatations.

La victime a été rapidement prise en charge à l’hôpital de Metz. De nombreuses zones d’ombre subsistent, en effet, au lendemain de la révélation de ce fait divers fortement médiatisé et accompagné de folles rumeurs démenties par le parquet de Sarreguemines (utilisation d’un banc de torture, actes de sévices renseignés dans un carnet…). D’autres informations sont à prendre aussi avec prudence. La présence de grillages dans le logement s’expliquerait, par exemple, par la présence de neuf chats au domicile du couple et n’était pas destinée à empêcher la ressortissante allemande de fuir, selon le parquet.

Femme retrouvée en Moselle : une séquestration en "réalité inexistante" 

Une réalité inventée ? Les dernières déclarations du procureur de la République de Sarreguemines, ce mardi 8 août, semblent faire état de ce constat. Même si la victime de l'affaire a été entendue longuement et a maintenu les accusations à l'encontre de son mari" a t-il déclaré, il se trouve par ailleurs que, "rapporté aux dénonciations persistantes, je suis en mesure de dire que la situation de séquestration est une réalité inexistante". Par exemple, " elle aurait vu passer sur l'écran de sa télévision un bandeau à l'occasion d'une émission diffusée par la télé allemande du numéro de la police de Wissbaden qu'elle a retenu et qu'elle a appelé pour déclencher l'alerte", ajoute le procureur. 

Si la femme faisait vraisemblablement état de multiples blessures au vu de ses premiers mots, il n'en est rien d'après les dires du magistrat en charge de l'enquête. "Le médecin légiste n'a constaté aucune fracture sur le corps de madame. A l'exception de deux bleus, susceptibles d'être le produit de maladresse de la femme".

Femme retrouvée en Moselle : une maladie qui influence un comportement potentiellement aliéné ? 

Si les voisins proches du domicile de couple originaire d'Allemagne développaient la thèse d'une maladie grave, en l'occurence d'un cancer, au vu de son crâne rasé, cela pourrait également être faux ou du moins partiellement faussé. "On soupçonne une maladie de madame, le médecin légiste n'exclut pas la possibilité qu'elle soit infectée par une maladie inflammatoire, avec rhumatismes invalidants et alopécie", comme le suggère le dernier compte-rendu de l'enquête ce mardi 8 août. La femme, aujourd'hui à l'hôpital, se dit toujours victime de son mari et maintient  son témoignage livrés aux enquêteurs ce mardi. Affaire à suivre...