Vol MH370 : le mystère du vol résolu grâce à des crustacés ? IllustrationIstock
Neuf ans après que l'avion a disparu, des chercheurs s'intéressent de près au développement de nouvelles méthodes afin d'obtenir des réponses voire plus. Une hypothèse surprenante selon laquelle des crustacés seraient accrochés à l'avion entretient un dernier espoir.

La disparition du vol MH370 demeure l'un des accidents aériens les plus mystérieux. La nuit du 8 mars 2014, l'appareil et les 239 personnes à son bord se volatilisent. Les 40 navires et 30 avions déployés pour tenter de retrouver le Boeing 777 ne donneront que peu de résultats. En juillet 2015, seul un débris d'aile provenant du vol MH370 est retrouvé sur l'île de la Réunion. Mais les boîtes noires de l'appareil restent introuvables.

Vol MH370 : une nouvelle méthode pour retrouver les débris

Surprenant. Tandis que le mystère demeure entier, la présence de balanes accrochées au débris retrouvé en 2015 pourrait apporter des réponses près de 10 ans après le crash de l'appareil. En effet, dans une étude publiée dans le journal AGU Advances et relayée par Slate, des scientifiques expliquent avoir effectué des recherches sur ces petits crustacés et développé une nouvelle technique "prometteuse", capable de retracer la trajectoire de dérive des débris de l'appareil.

"La chimie des couches de coquilles de balanes est comme un enregistreur médico-légal des débris dérivants", explique l'écologiste marin de l'Université de Floride du Sud, Gregory Herbert. Co-auteur de l'étude, le scientifique a commencé à travailler sur le vol MH370 à l'été 2015, après la découverte de l'aile de l'appareil. L'analyse de l'oxygène stocké dans les coquilles permettra d'obtenir un suivi des températures océaniques et ainsi des statistiques qui devraient mettre les experts "sur une voie de dérive qui ramène au lieu du crash", détaille Gregory Herbert.

"Nous savions que les coquilles contenaient des indices cryptés, mais nous ne savions pas comment les décoder", a réagit David Griffin, un océanographe du gouvernement australien qui participe aux recherches depuis la disparition de l'avion en mars 2014. Reste à savoir si cette technique pourrait s'avérer payante pour enfin permettre à des dizaines de familles de faire leur deuil.