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Tandis que le chef de l'Etat vient de demander des "réponses précises" concernant la réforme à venir que constitue le prélèvement à la source, le ministre des Comptes publics a, de son côté, évoqué ce samedi sur France Inter, la possibilité de tout arrêter.

Prélèvement à la source : pourquoi un tel revirement ?

Voilà maintenant plusieurs jours que le prélèvement à la source est remis en cause. Même au sein des plus hautes sphères de l'Etat. Jusqu'à présent, Gérald Darmanin affirmait à qui veut l'entendre que la réforme se ferait. Il avait même indiqué qu'elle était tout à fait prête sur le plan technique. Mais c'était peut être sans compter sur l'acte de méfiance affiché par Emmanuel Macron, souligne LCI.

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Le président ayant réaffirmé avoir "plutôt l'intention" d'aller au bout de cette réforme, sans pour autant exclure un arrêt de celle-ci si les garanties ne sont pas suffisantes. D'où peut être le revirement de Gérald Darmanin. "Le doute fait avancer", a-t-il expliqué sur France Inter. "Moi-même il m'arrive le matin d'avoir des doutes sur certains sujets, alors je convoque mon administration pour le lever. Nous choisirons ensemble l'avancée ou l'arrêt de la réforme", a-t-il concédé.

Prélèvement à la source : une barrière psychologique ?

De fait, le ministre des Comptes publics n'a pas hésité à poser tout haut une question que bon nombre d'instances et de contribuables se posent depuis des mois : "Est-ce qu'on est prêt psychologiquement ? C'est une question à laquelle on doit collectivement répondre", a-t-il poursuivi. Selon le ministre, les Français seraient effectivement prêts à franchir ce cap. Le cap d'un chambardement fiscal qui sera, dit-il, à l'origine d'"une amélioration de trésorerie".

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