Impôts : qui sont les Français pour lesquels Gabriel Attal veut faire des efforts ? ©Abdullah Firas/ABACAabacapress
Le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, a défini ses priorités en ciblant notamment les classes moyennes. Mais qui sont les personnes considérées comme appartenant à la classe moyenne ?

Gabriel Attal avait déjà planté le décor lors de la passation avec Elisabeth Borne : "je pense en particulier aux classes moyennes, cœur battant de notre pays, artisans de la grandeur et de la force de notre nation française. Ces femmes, ces hommes, ces familles qui se lèvent tous les matins pour aller travailler, qui peuplent notre territoire, que l'on n'entend pas souvent mais qui sont toujours au rendez-vous de leurs responsabilités". Mais qui se trouve réellement dans la classe moyenne en France ?

"Classes moyennes" : un terme et une identification vague 

En France, la notion de classe moyenne, bien que couramment utilisée, ne fait pas l’objet d’une définition précise, pointe Cnews. Elle regroupe une large part de la population située au centre de l’échelle sociale qui est parfois utilisée comme indicateur pour estimer les évolutions économiques et sociales du pays. Selon la pure définition, il s'agit des ménages dont le niveau de vie est compris entre les deux-tiers et le double du niveau de vie médian. Deux français sur trois appartiendraient ainsi à la classe moyenne, précise le Midi Libre.

L'institut Ipsos a récemment produit une enquête subjective avec la question "estimez-vous appartenir à la classe moyenne ?" A cette question, 72 % des Français interrogés répondent oui. 50 % se situant dans la "classe moyenne inférieure", 22 % dans la classe moyenne "supérieure".

Dans un contexte de dette publique importante et alors que les taux d'intérêt sont à la hausse, la question se pose de savoir ce que pourra faire le Premier ministre dans l'objectif de "favoriser" les classes moyennes.

Quelles mesures pour ces Français ? 

Comme le souligne Mathieu Plane, économiste à l'OFCE (observatoire français des conjonctures économiques) au micro de RMC, "il a peu de marge de manœuvre d'un point de vue budgétaire. Les grosses mesures fiscales ont été prises sur le quinquennat précédent, comme la suppression de la taxe d'habitation, la défiscalisation des heures supplémentaires, le renforcement de la prime d'activité (...) ça ne va pas se faire du jour au lendemain".