L'autre vie qui pourrait attendre Emmanuel Macron en 2022AFP
Le chef de l'Etat  ne l'a pas encore dit, mais plusieurs signes laissent à penser qu'il prépare dès à présent sa réélection en 2022. Pourtant, plus que jamais, il apparaît possible qu'Emmanuel Macron ne remporte pas le scrutin présidentiel. A quoi pourrait ressembler sa vie en cas de défaite ?
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Quel pourrait être le destin d’Emmanuel Macron ? S’il ne fait que peu de doutes que le chef de l’Etat travaille activement à sa réélection en 2022, il serait naïf d’exclure la possibilité que le scrutin soit remporté par un de ses concurrents. Nombreux sont ceux qui, à l’image d’Arnaud Montebourg, craignent de voir l’extrême droite l’emporter. Pour l’ancien ministre du Redressement productif - aujourd’hui devenu, entre autres casquettes, apiculteur -, il est très probable que ce soit Marine Le Pen qui siège à l’Elysée à compter de l’année prochaine, rapporte Le Figaro

Selon lui, le fondateur de La République en Marche ne saurait être un rempart contre le Rassemblement national, du fait de son "arrogance", qui pousserait les électeurs à le "détester". "C'est lui qui mettra au pouvoir Madame Le Pen", juge-t-il.

Au final, qu’il gagne ou qu’il perde, le président de la République finira mécaniquement par quitter l’Elysée. Et après ? Quelle sera la vie qu’il pourrait être amené à conduire ? C’est précisément sur ces questions qu’était interrogé Arthur Berdah, journaliste politique pour Le Figaro et France Inter, le jeudi 6 mai 2021 sur le plateau de Quotidien. Il vient d’ailleurs de publier un ouvrage sur le le chef de l’Etat intitulé Emmanuel Macron - Vérités et légendes (Ed. Perrin), note sur son site le magazine people Gala.

Qu’adviendra-t-il d’Emmanuel Macron à l’issue de sa mission élyséenne ?

Pour le journaliste, la trajectoire d’Emmanuel Macron, après la présidence de la République, devrait être très différente de celles de ses deux prédécesseurs immédiats. Il ne saurait, en effet, reproduire les comportements du dernier chef de l’Etat socialiste ou de l’ancien patron de la droite. "Sa nature, ce n’est pas de tenter de refaire ou de tourner autour de ce qu’il a déjà fait. Autrement dit, il ne sera pas un Nicolas Sarkozy ou un François Hollande", assène en effet l’auteur, pour qui l’avenir post-présidentiel du plus jeune hôte de l’Elysée ne devrait pas "tourner autour de la politique nationale".

Est-ce à dire qu’il retournerait travailler dans le privée et que nul n’entendrait plus jamais parler de lui ?

Passé 2022, s’il perd, Emmanuel Macron deviendra-t-il invisible ?

Pour autant, estime Arthur Berdah, le président ne devrait pas disparaître de vos vies sitôt son mandat révoqué. Il aspire, a priori, à bien davantage. Il compte plutôt, croit savoir le journaliste, rester "dans la vie publique". "Il aura une vie après l’Élysée et cette vie, il y a des chances qu’elle soit au niveau de l’Europe", analyse-t-il.

Certes, Emmanuel Macron est un grand habitué du secteur privé et de la finance. Mais l’auteur ne le voit pas nécessairement y retourner. Il dit n’être "pas sûr" que le le chef de l’Etat "veuille refaire du business" après avoir gouverné…

Pour l’heure, la question est ailleurs : il reste au moins un an à Emmanuel Macron pour achever son mandat. Que pourrait-il encore mettre en œuvre ?

La dernière année d’Emmanuel Macron

Ce vendredi 7 mai 2021, rappelle Le Figaro, marque le quatrième anniversaire de son avènement à l’Elysée. Il ne reste donc à Emmanuel Macron plus qu’un an pour entreprendre sa transformation de la nation. Plus qu’une seule année "utile", titre d’ailleurs le quotidien

Et de toute évidence, il a décidé de la consacrer à l’élaboration de sa défense politique ; du discours qu’il lui faudra porter en vue de 2022. "On ne gagne pas sur un bilan mais sans bilan on ne peut pas gagner", observent d’ailleurs ses conseillers. Par conséquent, il pourrait être tenté de reprendre les routes de France et de sillonner à nouveau le pays ; ainsi qu’il l’avait fait après la crise des Gilets Jaunes. 

Cela ne veut pas dire qu’Emmanuel Macron abandonne l’idée de réformer la nation ! D’après le titre de presse, il entend d’ailleurs profiter de la prochaine rentrée scolaire pour "faire passer un ou deux derniers textes". En cohérence avec son nouveau mantra : "Rester dans l’action jusqu’au dernier quart d’heure".