DIAPO. Remaniement : que reprochait-on aux ministres évincés ?
Huit ministres ont été débarqués ce jeudi lors du remaniement opéré par l'exécutif. Certains étaient attendus, d'autres ont créé la surprise. Retour et explications sur les raisons qui ont couté leur place à ces ministres à la table d'Elisabeth Borne.

Il était annoncé depuis plusieurs semaines déjà, mais les noms des ministres concernés ont été tenus secrets (ou presque) jusqu'au bout. Un nouveau remaniement a secoué le gouvernement ce jeudi 20 juillet, opération inévitable après des mois de secousses quasi-sismiques  dans la première année du second quinquennat Macron. Mardi soir déjà, le président avait réuni les membres du gouvernement, y compris une Elisabeth Borne certaine de sauver sa tête, pour un dîner à L'Elysée qualifié par certains "de baroque", aux airs de fête d'adieu. Devant l'assemblée des ministres, Emmanuel Macron a tenté de dédramatiser l'attente de remaniement imminent, affirmant qu'il fallait "prendre beaucoup de distance". Une tentative qui n'a pas empêcher un conseiller ministériel de qualifier l'initiative du dîner, pourtant traditionnelle, de "sadique". Ambiance.

Un manque d'"efficacité" et d'"incarnation"?

Vidéo du jour

Le couperet est tombé ce jeudi, et  huit ministres font parti du casting retenu pour prendre la porte. Certains étaient attendus, d'autres moins. Ce qui est certain, c'est que ce remaniement longtemps attendu se fait au détriment des représentants de la société civile et à la faveur des spécialistes de la politique puisque sur les 8 nouveaux entrants au gouvernement, 6 sont élus à l'Assemblée nationale. Et l e porte-parole du gouvernement Olivier Véran de vanter un " gouvernement renforcé" : "Vous avez au sein du nouveau gouvernement des élus d'expérience, des élus aussi de terrain". Les nouveaux arrivant se devront selon des proches de l'exécutif de respecter   deux critères :  "l'efficacité", c'est-à-dire la capacité à mettre en œuvre les réformes, et "l'incarnation", la manière de porter les mesures dans les médias notamment. Des qualités dont les sortant auraient donc sans doute manqué. Voici ce qui leur était reproché.

Pap NDiaye

1/8
Pap NDiaye

Ministre de l'Education, Pap NDiaye n'a pas réussi à convaincre l'exécutif. Il est remplacé par Gabriel Attal. Critiqué pour son manque de présence aux côtés d'un président touche-à-tout, le ministre n'a pas su s'imposer dans un contexte exigeant en matière de mixité sociale et rythmé par des problématiques de harcèlement scolaire.

Marlène Schiappa

2/8
Marlène Schiappa

Fragilisée par l'affaire du Fonds Marianne dans laquelle elle est mise en cause pour détournement de fond, la secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale et solidaire et de la Vie associative Marlène Schiappa s'est illustrée bien souvent par des polémiques ces derniers mois. Elle s'est notamment vu reprocher sa couverture de Playboy.

François Braun

3/8
François Braun

Lui-même s'était avoué "démuni". Le ministre de la Santé François Braun est remercié également, lui qui a géré l'"après-Covid", dans les pas d'Olivier Véran. Selon un proche, il "se démène beaucoup, mais les résultats ne sont pas là, il est débordé", rapportait Le Parisien. L'ancien président de SAMU-Urgences de France avait déclaré au micro de RTL : "C'est dur de dire ça pour un ministre, mais je suis un peu démuni face à la [crise des urgences]."

Jean-Christophe Carenco

4/8
Jean-Christophe Carenco

Prévisualisation prochaine diapositive

Voir la suite du diaporama