Covid-19 : les départements où le retour à la normale pourrait être plus long
Si l’immunité collective semble, selon plusieurs scientifiques, hors d’atteinte face à la contagiosité du variant Delta, pour faire face à la 4e vague et retrouver une vie "normale", le gouvernement mise toujours et encore sur la vaccination. Quels sont les départements qui sont à la traîne par rapport à la moyenne nationale ?

"Le retour à la normale, c’est pas maintenant, peut-être 2022 (ou) 2023", a alerté fin juillet Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique. En cause, le variant Delta. Beaucoup plus contagieux, il circule davantage et bien plus rapidement. Si les lieux de vacances sont les plus touchés, c’est majoritairement en raison des activités pratiquées. Lieux où l’on se contamine le plus ? Les bars, suivis des lieux culturels et des restaurants. Selon Jean-François Delfraissy, fréquenter les boîtes de nuit rouvertes début juillet est "dangereux" en termes épidémiques.

Pour faire face à ce fléau et éviter une énième mise sous cloche nationale qui mettrait de nouveau le pays à l’arrêt, le gouvernement mise sur la vaccination. D’après les données de CovidTracker et de Santé publique France, au 16 août 2021, 68,98% de la population française avait reçu une dose de vaccin. Les écarts entre les départements sont toutefois parfois grands.

Variant Delta : une immunité collective difficile à atteindre

Viser l’immunité de groupe semble toutefois aujourd’hui illusoire. À la question peut-elle être atteinte ? Alain Fisher, professeur d’immunologie et président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale a répondu dans les colonnes du JDD ce 16 août : "Je ne sais pas. (..) C’est devenu un challenge très ambitieux que je ne trancherai pas." Selon l’épidémiologiste islandais Þórólfur Guðnason, elle est "hors d’atteinte", et même un "mythe", d’après Andrew Pollard, chef d'Oxford Vaccine Group.

Toutefois, "la vaccination permet de diminuer considérablement la pression hospitalière", assure Éric Billy, chercheur en immuno-oncologie à Strasbourg, membre fondateur du collectif Du côté de la science. "Se faisant, elle permet de manière indirecte d’éviter des déprogrammations de soins et de pouvoir continuer à prendre en charge le plus grand nombre. Ainsi, elle permet également d’éviter de nouveaux reconfinements avec les conséquences économiques et sociales que l’on connait ? Sans les vaccins, la situation sanitaire serait aujourd’hui absolument dramatique", ajoute-t-il.

"Avec une large couverture vaccinale, on pourra mettre en place des adaptations peu contraignantes et peu liberticides", affirme de son côté Claude-Alexandre Gustave, biologiste médical, ancien assistant hospitalo-universitaire en microbiologie et ancien assistant spécialiste en immunologie au micro de Numerama.

Quels sont alors les départements où le retour à la vie normale pourrait prendre plus de temps, si l’on compare leur taux de vaccination à la moyenne nationale* ? Découvrez-les dans notre diaporama ci-dessus.

Vidéo du jour

*Données CovidTracker au 16 août 2021 : 68,98% de la population française a reçu au moins une dose.

Oise (60)

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Oise (60)

Taux d’incidence pour 100 000 habitants : 125

Taux de vaccination : 61,04%

Tension hospitalière : 53%

Écart en points de la population ayant reçu une dose par rapport à la moyenne nationale au 16 août 2021 : - 7,9%

Aisne (02)

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Aisne (02)

Taux d’incidence pour 100 000 habitants : 83

Taux de vaccination : 63,78%

Tension hospitalière : 9%

Écart en points de la population ayant reçu une dose par rapport à la moyenne nationale au 16 août 2021 : - 5,2%

Seine-et-Marne (77)

3/19
Seine-et-Marne (77)

Taux d’incidence pour 100 000 habitants : 195

Taux de vaccination : 60,78%

Tension hospitalière : 79%

Écart en points de la population ayant reçu une dose par rapport à la moyenne nationale au 16 août 2021 : - 8,2%

Essonne (91)

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Essonne (91)

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