Baisse de l'inflation : Smic, LEP... ce que ça va changer pour vousIllustrationIstock
Selon les chiffres de l'Insee, la hausse des prix a reculé de 5,1 % entre mai 2022 et mai 2023. Mais pour beaucoup de Français, cette baisse de l'inflation est une mauvaise nouvelle. Pourquoi ? Que risquez-vous de perdre ?
Sommaire

L’inflation a enfin reculé. En effet, selon l’Insee, la hausse des prix a reculé à 5,1 % entre mai 2022 et mai 2023. Cela représente une baisse de 0,2 % sur un mois. Cette diminution des prix à la consommation se repère dans plusieurs secteurs notamment dans l’énergie et les produits pétroliers. Les produits alimentaires, eux, baissent pour la première fois depuis septembre 2021. Néanmoins, si cette diminution semble une bonne nouvelle, beaucoup de Français risquent d'être impactés négativement par cette variation. 

Après une première revalorisation du Smic en janvier 2023, une seconde a eu lieu au 1er mai 2023. Le salaire minimum interprofessionnel de croissance a donc connu une augmentation mécanique de près de 2,2 %, ce qui équivaut à 1 747,20 euros brut par mois. Cette hausse est justifiée par le taux d'inflation en France. En effet, comme le précise le site du gouvernement, "une revalorisation en cours d'année [est possible] si l'indice des prix à la consommation augmente d'au moins 2 % par rapport à l'indice constaté lors de la dernière évolution du montant du SMIC". Mais selon la baisse des prix à la consommation pourrait tout changer. 

Pas de nouvelle revalorisation du Smic en 2023 ?

"La prévision d’inflation retenue dans cette Note de conjoncture n’implique pas de nouvelle revalorisation automatique du Smic avant la fin de l’année, mais on ne peut exclure une surprise à la hausse des évolutions de prix qui en déclencherait une", peut-on lire dans la note de conjoncture de l'Insee du 15 juin 2023. Il est donc possible qu'aucune revalorisation du Smic ne soit envisagée avant 2024. 

Néanmoins, "un "coup de pouce" décidé par le gouvernement, en dehors de l'indice des prix (aucune hausse supplémentaire à la revalorisation mécanique n'a eu lieu depuis juillet 2012)", précise le site du gouvernement. Ces informations complètent donc celles de l'Insee qui n'exclut pas un revirement de situation. Mais quelles sont les autres conséquences de la désinflation ? 

Livret d'épargne populaire : une victime de la baisse de l'inflation ? 

La baisse de l'inflation risque de se répercuter sur d'autres éléments. En effet, les ménages percevant le Smic sont également éligibles au Livret d'épargne populaire (LEP). Or, ce produit d'épargne devrait baisser dès le 1er août 2023. Pour cause, ce dernier est calculé à partir de l'évolution des prix. "Le rendement du LEP correspond à la moyenne de l’inflation annuelle (hors tabac) sur les six derniers mois", précise Thibaut Lamy, journaliste placements et patrimoine pour Capital.

Le prochain taux d'intérêt du Livret d'épargne populaire prendra donc en compte l'inflation entre janvier 2023 et juin 2023. Or, les prix à la consommation devraient continuer de baisser d'ici la fin du mois de juin. Selon les prédictions de l'Insee, ces derniers devraient arriver à 4,6 %. Mais ce n'est pas le seul produit d'épargne qui risque d'être impacté par cette baisse

Livret A : un destin incertain

A partir du 1er août 2023, les souscripteurs du livret A devraient connaître une hausse du taux d'intérêt. En effet, la remontée des taux interbancaires a induit une revalorisation de ce taux. Ainsi, au 1er août, le taux du livret A devrait passer à 4,2 %. Néanmoins, cette hausse a un impact direct sur les banques et le secteur du logement social. 

Par conséquent, "le gouverneur de la Banque de France et Bercy risquent fort de limiter la revalorisation du livret d’épargne préféré des Français à 3,5 %", précise Capital. La décision définitive pour le livret A devrait être annoncée à la mi-juillet, date à laquelle le taux d'inflation du mois de juin sera dévoilé. Affaire à suivre.