Farine, volaille, beurre... Ce qui va baisser et ce qui va augmenter en 2024
Dimanche dernier le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est engagé pour 2024 : les prix de l'alimentation baisseront. Et ce, dès la fin des négociations commerciales, le 31 janvier. Mais les industriels et distributeurs se montrent pour certains moins optimistes.

"C'est promis, les prix de l'alimentaire vont baisser ", a assuré dimanche sur France 3, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire." L’année dernière, quand il y avait une négociation commerciale, il y avait 15 % d’augmentation de prix. Aujourd’hui, on tourne plutôt autour de 5 %. C’est toujours trop ", a-t-il également déclaré.

Sur RMC et BFMTV, ce lundi, Michel-Edouard Leclerc, le président du comité stratégique des centres E.Leclerc, même s'il reste optimiste, a davantage nuancé son propos en annonçant que les prix allaient baisser pour "certains produits alimentaires".

Même son de cloche du côté du groupe Intermarché / Mousquetaires, son président Thierry Cotillard, espère des baisses de prix dès la fin du mois. "Je vous confirme qu’il y aura des baisses de prix pour les consommateurs, nous y travaillons ardemment", a-t-il déclaré  dans nos colonnes du journal Ouest-France.

Côté association, Jean-Philippe André, le président de l'ANIA (Association nationale des industries alimentaires) confirme à nos confrères de  Capital  que les négociations ne vont pas dans le sens d'une baisse générale des prix des produits alimentaires, mais annonce au contraire "une très légère inflation, de 2 à 3%"

Mais à quoi peut-on imputer cette hausse des prix qui dure ?

La hausse des prix est-elle due à l'inflation des matières premières ?

"Ils n’ont qu’une seule et unique ambition : accroître encore leurs marges au détriment des consommateurs", se désole Jacques Creyssel, le délégué général de la Fédération du Commerce et de la Distribution à propos des industriels, au micro de BFMTV, mardi 9 janvier 2024. Selon lui, les augmentations de prix sollicitées par les fabricants n'étaient pas justifiées. En effet, le coût des matières premières (blé, riz, huiles végétales...), des emballages, du fret et de l’énergie baissent, selon lui, rapporte le site Femme- actuelle.

Alors, comment expliquer cette augmentation des prix de la part des industriels ? D'après Capital  analyse cela s'explique par un décalage entre la chute des cours sur les marchés agricoles mondiaux et leurs conséquences sur les prix des produits en rayons. La baisse d'un produit dans les cours de la Bourse n'aboutit donc pas mécaniquement à une baisse pour le consommateur.

Vidéo du jour

Si les prix de certains produits doivent baisser, l'incertitude demeure en effet sur d'autres. Voici, dans notre diaporama, la liste des produits qui subiront bientôt des hausses ou des baisses de prix :

Beurre

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Beurre

Le prix du beurre, notamment, pourrait continuer à augmenter. Car la filière laitière fait encore face à des hausses. Elle doit composer avec une revalorisation salariale généralisée de 10%, à laquelle il faut ajouter des factures d'énergies toujours onéreuses. "Il va falloir qu'on le répercute sur les prix" lâche un cadre de filière qui exclut une baisse du prix du beurre pendant toute l'année 2024.

Les huiles

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 Les huiles

Plusieurs produits de consommation courante devraient ainsi subir cette hausse de tarif selon l'industriel,comme l'huile d'olive, anticipe le patron d'Intermarché, Thierry Cotillard.

Volaille et viande

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Volaille et viande

Pour la volaille, la situation est en revanche plus favorable. "Le prix des matières premières pour leur alimentation a chuté et l'épidémie de grippe aviaire est sous contrôle" résume un responsable du secteur.

Céréales

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Céréales

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