Baisse d'impôts en 2024 : qui en profitera le plus ?
Depuis sa première déclaration à cet égard en mai dernier, le chef de l'Etat n'a eu cesse de répéter son intention de baisser les impôts d'ici la fin de son quinquennat. Même si de nombreuses incertitudes planent, voici à qui pourrait profiter ce rabais annoncé ? Ordre d'idée.

Emmanuel Macron l’a dit et redit : les impôts des Français seront réduits de 2 milliards d’euros avant la fin de son quinquennat, c’est-à-dire d’ici 2027. Toutefois, cette fameuse réduction des impôts ne devrait concerner que les personnes issues de classes dites "moyennes". Autrement dit, cela s'adressera aux Français qui gagnent entre 1 500 et 2 500 euros par mois. Même si cette mesure, qui n'est pas prête de voir le jour, semble être restreinte, plusieurs autres points annoncés par le gouvernement devrait alléger la note de millions de contribuables

Impôts : les autres mesures sont-elles favorables aux Français ? 

Le barème sera revalorisé afin de tenter de gommer l’effet de l’inflation. Comme le veut l’usage, les tranches du barème de l’impôt sur le revenu seront revalorisées, soit une hausse de 4,8% (contre 5,4% en 2023). Un dispositif qui permettra de compenser (partiellement) les effets de l’augmentation du coût de la vie sur le niveau de contribution. En pratique, le solde de l’impôt réellement dû, calculé d’après les éléments figurant sur votre déclaration de revenus de 2023 (effectuée en mai 2024), sera défini à partir de ce nouveau barème, déduction faite des prélèvements à la source et des acomptes (pour les revenus fonciers et ceux des travailleurs indépendants) opérés en 2023, comme l'explique Capital

Autre semie-promesse du gouvernement : la suppression de la taxe d'habitation. Celle-ci, longtemps annoncé par l'exécutif, a pris effet un peu plus tôt que prévu. Si elle se voulait dans un premier temps favorable aux comptes des Français propriétaires, elle s'avère être devenue un lourd fardeau à porter. Si sa disparition a suscité la joie de certains, elle fut sûrement de courte durée. De ce fait, la taxe foncière a largement augmenté cette année, faisant de nouveau grimacer les millions de contribuables propriétaires

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Alors, finalement, si cette baisse désirée des impôts avant 2027 intervient, à qui profitera-t-elle et à hauteur de combien d'euros ? Découvrez dans notre diaporama ci-dessous, votre probable situation future dans cet optique. 

Le barème progressif de l'impôt favorable ?

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Le barème progressif de l'impôt favorable ?

La revalorisation de 4,8% ne profitera pas uniquement aux cinq tranches du barème d’imposition. Le plafond du quotient familial et la décote d’impôt pour les contribuables modestes seront rehaussés dans les mêmes proportions en 2024. Tout comme la déduction forfaitaire de 10% sur les salaires imposables (portée à 495 euros minimum et à 14 202 euros maximum), ainsi que l’abattement de 10% sur les ­pensions de retraite et les pensions d’invalidité (porté à 442 euros minimum par pensionné et à 4 321 euros maximum par foyer fiscal).

Qu'en est-il du crédit d'impôts ?

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Qu'en est-il du crédit d'impôts ?

Le plafond du crédit d’impôts de 50% lié à la garde hors domicile d’un enfant de moins de 6 ans a ainsi été porté de 2 300 à 3 500 euros. Le gain fiscal maximal passe donc de 1 150 à 1 750 euros par an, en hausse de 600 euros.

Immobilier : gains ou pertes ?

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Immobilier : gains ou pertes ?

Bonne nouvelle : afin d’encourager les propriétaires à faire des travaux éco­énergétiques, les plafonds d’aides défiscalisées du dispositif MaPrimeRénov’, ciblant les gros chantiers (entre 35 et 55% de gain d’énergie), ont été relevés à 17 500 euros (+ 2 500 euros) pour les ménages aux revenus très modestes et à 5 000 euros (+1 500 euros) pour les plus aisés.

Moins bonne surprise : les travaux d’économie d’énergie réalisés entre 2023 et la fin 2025, le plafond du déficit foncier déductible de leurs revenus a été doublé, passant de 10 700 à 21 400 euros. Autrement dit, si les dépenses payées durant cette période excèdent le montant des loyers encaissés, le déficit créé vient s’imputer sur les revenus taxables de l’investisseur jusqu’à 21 400 euros par an, réduisant ainsi sa facture d’impôts. Seule condition requise : les travaux entrepris doivent faire basculer le logement d’une étiquette énergétique E, F ou G (mauvaise isolation) à une étiquette D au minimum (isolation correcte).

Du plus pour les revenus d'activité et les pensions

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Du plus pour les revenus d'activité et les pensions

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