Entre Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron, le torchon brûle©Reynaud Julien/APS-Medias/ABACAabacapress
Interrogé sur le plateau de France 5 mercredi soir, Nicolas Sarkozy revient sur la barrière institutionnelle qu'il a inscrit dans la Constitution en 2008, jugée de "funeste connerie" par Emmanuel Macron.

Si Emmanuel Macron juge la limitation des mandats présidentiels de "funeste connerie", l'ancien président de la République se défend sur cette borne électorale, instaurée lors de sa grande réforme constitutionnelle en juillet 2008.

Ce n’est un secret pour personne, les deux hommes s’apprécient et se voient régulièrement pour discuter politique. Il y a un an, alors qu’Emmanuel Macron venait d’être élu président de la République pour la seconde fois, il était même allé demandé conseil auprès de Nicolas Sarkozy pour l’aider à former son gouvernement. En effet, si Emmanuel Macron a beau avoir été ministre de l’Economie sous François Hollande, c’est avec Nicolas Sarkozy qu’il entretient les liens les plus étroits. Mais quand lors d'un huit clos, Emmanuel Macron montre son désaccord avec la limitation des mandats présidentiels, Nicolas Sarkozy prend la parole sur le plateau de France 5. 

"S'ils veulent le changer...qu'ils le changent !"

"Deux quinquennats, dix ans au pouvoir c'est immense, c'est fatigant, c’est stressant et c'est sain de devoir partir", "alors l'argument selon lequel on n'a plus de pouvoir parce qu'on ne peut pas se représenter, quel argument curieux...", "dans ce cas-là, il y a toujours un dernier mandat. Dans ce cas-là, vous mettez le président à vie !", persifle l'ancien président de la République.

Selon lui, "le pouvoir, c’est dangereux, c’est une drogue parce qu’on donne tout. Si on ne reste pas assez, c’est trop court. Mais si on reste trop longtemps, c’est dangereux. Rapidement, on pense que personne ne ferait mieux que soi". 

Lors de cet échange, Nicolas Sarkozy envoie un léger tacle à son successeur en affirmant que "un, ce n'est pas une connerie pour reprendre l'expression présidentielle, deux, ce n'est pas funeste. Trois, s'ils veulent le changer...qu'ils le changent !"