Pourquoi Elisabeth Borne risque gros cette semaine ?©Lafargue Raphael/ABACAabacapress
Plusieurs ministres pourraient jouer leur place au gouvernement ces prochaines semaines. Si plusieurs noms sont en haut de la liste, la Première ministre pourrait vite remonter dans cette liste des prochains indésirables. On tente de vous expliquer pourquoi.
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Rebelotte ? En ce mois de novembre, et après une rentrée largement perturbée par de nombreux évènements, la posture d'Elisabeth Borne pourrait de nouveau faire les grands titres. Depuis le mois de septembre, la Première ministre ne cesse de subir les critiques des oppositions, tout comme celles provenant de son propre camp. L'utilisation incessante de son atout favori qu'est le 49.3 attise la haine des rivaux à l'Assemblée, tandis que d'un autre côté, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin tente de mener comme il veut son chemin en direction de l'Elysée à l'horizon 2027. Voici quelques enjeux quant à l'avenir gouvernemental de celle qui a tenu bon jusqu'ici. 

Un catalogue actuel surchargé ? 

L'actualité n'aide en rien la cheffe de Matignon. Entre les débats certes raccourcis par l'utilisation du 49.3 à l'Assemblée, le plan logement, le très bruyant projet de loi immigration, le conflit Israël-Hamas ou encore la lutte contre l'harcèlement scolaire, on se demande si elle ne va pas finir par perdre les pédales dans tout cela. Pourtant, à l'instar de la réforme des retraites, elle paraît toujours plus forte. 

Pourtant, les nerfs semblent être mis à rude épreuve, notamment lorsqu'elle demande à un conseiller où se trouve la fiche qu'elle lui a réclamée. Son conseiller, tremblant, répond : "Dans la chemise devant vous, Madame la Première ministre." Elle l'ouvre, la referme aussitôt, se tourne vers lui, visage fermé : "Non, ça, ce n'est pas une note, c'est une merde !", comme le détaille Le Point

Une popularité en chute libre 

Et pour ne rien arranger, il semblerait que rien n'aille dans le sens d'Elisabeth Borne. Qu'il s'agisse de sondage, de débats, ou même d'apparitions télévisées, rien de tout cela ne lui réussit. On peut citer comme très bon exemple cette vidéo lorsqu'elle se rend dans une école pour évoquer le thème de l'harcèlement avec de jeunes élèves de primaire.

Aberrant. Elisabeth Borne a dû toutefois perdre son sourire au vu de la polémique suscitée par sa réponse, jugée hors-sol et "lunaire". "Le petit se confie sur son harcèlement et notre Première ministre ne trouve rien de mieux à faire que de rigoler, c'est lunaire, comment tu peux avoir aussi peu de cœur", a par exemple commenté un internaute. La vidéo de l'échange avait déjà été vue près de cinq millions de fois sur X, citée plus de 1 500 fois et commentée à plus de 630 reprises jeudi soir.

Les Européennes en guise de bouée de sauvetage ? 

Et si c’était elle ? Au moment où la majorité se cherche encore une tête de liste pour les européennes de juin prochain, les ministères imaginent des scénarios pour se trouver un champion… ou une championne. Certes l’eurodéputé Stéphane Séjourné, par ailleurs patron de Renaissance, est celui qui tient le plus la corde aujourd’hui. Mais un nouveau nom s’est dernièrement invité au petit jeu des spéculations : celui d’Elisabeth Borne.

Alors, crédible ? Elisabeth Borne n’a jamais manqué de rappeler son engagement européen, "chevillé au corps", comme prévient Le Parisien. Elle a même prévu de s’impliquer personnellement dans la campagne. Et ce n’est pas le déplacement prévu ce mardi à Strasbourg qui va calmer la rumeur. Au programme, inauguration d’un nouveau bâtiment du Parlement européen, puis rencontre avec la délégation française des eurodéputés Renew (ceux de la majorité présidentielle). De quoi alimenter sans le vouloir, ou pas, la petite rumeur du moment...