Pourquoi Yaël Braun-Pivet est attaquée de toute part ?©Lafargue Raphael/ABACAabacapress
En se rendant en Israël, où elle a souligné que rien ne doit empêcher" le pays "de se défendre" dans la guerre face au Hamas, la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet s'est attirée les foudres de la gauche. Voici pourquoi.
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Une initiative qui fait beaucoup parler. Dans le week-end du samedi 21 au dimanche 22 octobre, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, s’est rendue en Israël dans une démarche de soutien après l’attaque terroriste commise par le Hamas le 7 octobre, comme l'explique BFMTV. Un déplacement qui intervient après le "soutien inconditionnel" à l’État hébreu exprimé par la députée des Yvelines.

Pour l’AFP le dimanche 23 octobre dernier, l’entourage du 4e personnage de l’Etat expliquait qu’il s’agissait d’un voyage "de solidarité" visant également à "encourager les convois humanitaires pour les populations civiles". Ce déplacement, aux airs de diplomatie parallèle car intervenant deux jours avant la visite d’Emmanuel Macron sur place, a fait grincer des dents, surtout à gauche, plusieurs responsables considérant que le format du voyage, tout comme les déclarations de la présidente de l’Assemblée nationale sur place, posent problème.

Jean-Luc Mélenchon accuse la président de l'Assemblée

"J'ai été très choquée", réagit sur France Inter la présidente de l'Assemblée nationale Yael Braun-Pivet, après les propos polémiques de Jean-Luc Mélenchon. Le leader de La France insoumise l'a accusée de "camper à Tel-Aviv pour encourager le massacre" à Gaza, alors que la députée des Yvelines rentre d'un voyage en Israël. "Il y en a qui soufflent sur les braises de façon incessantes, méprisantes. Je suis convaincue que le mot 'camper' n’a pas été choisi par hasard. C’est une nouvelle cible qu’on me met dans le dos", confie, émue, la présidente de l'Assemblée nationale. "En ce moment on voit que certains cherchent la division", constate amèrement Yael Braun-Pivet.

Un soutien humanitaire pourtant affiché 

Si le député LR Eric Ciotti, qui est également allé en Israël, veut suspendre les aides dédiées aux palestiniens, ce n’est pas la volonté de Yaël Braun-Pivet : "Il faut continuer à secourir des populations, innocentes, qui souffrent et qui sont utilisés par des terroristes. Evidemment il faut soutenir les populations civiles. Il ne faut pas qu’elle fasse les frais de cette guerre. Il ne faut pas qu’elle soit des victimes innocentes. Il faut renforcer cette aide. L’aide humanitaire doit passer."

Yaël Braun-Pivet juge qu'elle tient un discours "équilibré" sur la question du conflit entre le Hamas et Israël. Elle a pourtant été critiquée par une partie de la classe politique pour les propos qu'elle a tenus lors de son déplacement en Israël. A cette occasion, elle a, en effet, affirmé que la France soutenait "pleinement" Israël et que rien ne devait "empêcher" le pays "de se défendre" dans la guerre qui l'oppose au Hamas. "Je n'ai jamais dit que je soutenais le gouvernement d'Israël", explique la députée. "Je soutiens de façon inconditionnelle l'existence d'Israël, aujourd'hui la sécurité d'Israël est menacée."

Une protection policière déjà effective 

Rebelote. Déjà victime de menaces de mort en mars dernier, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet en a été à nouveau la cible. Après les attaques du Hamas contre Israël, la quatrième personnage de l’État va désormais pouvoir bénéficier d’une protection policière statique à son domicile. Cette information a été confirmée par plusieurs sources au Parisien - Aujourd’hui en France.

Par ailleurs, la présidente de l'Assemblée bénéficie également du soutien de ses "supérieurs". En effet, Le Première ministre Elisabeth Borne a affirmé ce lundi 23 octobre son "soutien et celui de (son) gouvernement" à Yaël Braun-Pivet, après les accusations du chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon à son encontre. "Je voulais affirmer ici mon soutien et celui de mon gouvernement à la présidente de l'Assemblée nationale, après les accusations ignobles, proférées à son encontre", a déclaré Elisabeth Borne lors d'un débat sur le Proche-Orient à l'Assemblée.