"Tenue unique" à l'école : que veut dire Emmanuel Macron ?Lemouton Stephane/Pool/ABACAIstock
Dans un contexte de débat sur l'uniforme dans le milieu scolaire vivace, le chef de l'Etat s'est dit en faveur d'une "tenue unique" à l'école. Que voulait-il dire ?

C’est une rentrée de toutes les annonces pour l’exécutif. Au menu : laicité et ordre. “Il n'y aura aucune forme d'accommodements avec les principes à l'école, l'autorité des savoirs et l'autorité des maîtres. C'est le seul moyen pour que l'État tienne”, tranchait ainsi le président fin août dans un entretien au Point. Et le respect des valeurs de la République pourrait aussi passer par la tenue vestimentaire des élèves, semble-t-il. Le jour de la rentrée, le ministre de l’Education Gabriel Attal a ainsi indiqué que l’uniforme était une idée qui méritait “d’être testée”, tout en promettant des annonces à l’automne sur des modalités d’expérimentation.

La "tenue unique" : un uniforme qui ne dit pas son nom ?

Le ton adopté par Emmanuel Macron quelques heures plus tard face à Hugo décrypte fut quelque peu différent : le président plaide lui pour “une tenue unique”. “Sans avoir un uniforme, on peut dire “vous vous mettez en jeans, tee-shirt et veste”, a-t-il précisé. Selon Emmanuel Macron, "la question de la tenue unique est à mon avis plus acceptable, peut paraître un peu moins stricte d’un point de vue disciplinaire". Rétropédalage ou uniforme déguisé ?

Depuis, les Français sont un peu dans le flou. Qu’est-ce qu’une tenue uniformisée, sinon un uniforme ? La différence semble être dans le détail : les éléments constituant la tenue seraient imposés : pantalon, tee-shirt, veste, mais pas leur couleur, forme, découpe. En revanche, il semble que les élèves devraient dire adieu aux jupes, robes, shorts, leggings et autres chemises. Alors que la France connaît actuellement une vague de chaleur particulièrement tardive, la question de savoir si le pantalon long serait imposé même par temps estival se pose aussi. “On ne veut pas des tenues trop excentriques” a martelé le chef de l’Etat, mais la définition présidentielle de l’excentricité manque encore à l’appel…