Ces autoroutes qui ne verront jamais le jourIllustrationIstock
Plusieurs voies rapides sont sur la sellette en France, alors que le gouvernement veut mettre l'accent sur les déplacements en train.

N'en déplaise aux commanditaires, plusieurs autoroutes pourtant prévues pour sortir de terre dans les mois et années à venir, ne devraient finalement pas voir le jour. C'est en tout cas ce qui ressort d'une annonce du ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, ce mardi 26 septembre sur France Inter. I l a annoncé des mesures radicales concernant les projets d'axes routiers dans les prochaines semaines, et notamment l'arrêt de plusieurs projets d'autoroute. Le ministre a justifié ces déclarations par une nécessité à l'heure de la plannifiation écologique.

Le ministre différencie les "projets qui sont en cours" des "projets qui ne sont pas encore lancés". Pour les projets "en cours", l'objectif est non pas de tout arrêter mais de "réduire leur impact sur l'environnement". Et de citer le très contesté autoroute A69, entre Toulouse et Castres, qui "a fait l'objet de très nombreuses décisions politiques et judiciaires". En tout, une "dizaine de projets sont en train d'être vus", résume le ministre. 

87% des mobilités se font en voiture

Parmi les autoroutes en péril, on compte aussi l'axe Poitiers-limoges, qualifié en mai par Clémnt Beaune de "mauvais projet". On peut aussi citer le contournement de la métropole de Rouen, contesté depuis 1972, et qui recherche un concessionnaire, et le projet de l'A154 Rouen-Orléans, qui attend aussi un concessionnaire mais devrait être attribué  "dans les toutes prochaines semaines", a assuré le ministre des Outre-mer et ancien député d'Eure-et-Loir Philippe Vigier, le 17 septembre dernier sur France 3. Sur la selette également : le projet d'A412 en Haute-Savoie, coeur de débats depuis 40 ans. En juillet, le Conseil constitutionnel a définitivement validé la loi permettant la construction de l'autoroute. Mais "les opposants au projet se disent 'd’autant plus préparés pour les recours à venir'", indique France 3. Clément Beaune tempère les mesures qui seront prises, rappelant que "87% des mobilités dans notre pays se font en voiture au quotidien", "nous ne pouvons pas réduire à néant l'ensemble des projets".