Signal national d’alerte : comment agir en cas de réelle menace ? Istock
Chaque premier mercredi du mois, une alarme retentit. Il s'agit d'un exercice de sécurité en cas de menace. Mais que se passerait-il si elle arrivait vraiment ?
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Vous vous êtes déjà forcément demandé à quoi servait l'alarme qui retentit chaque premier mercredi du mois. Au-delà des tests réalisés chaque mois, les sirènes de sécurité civile ont pour fonction d’avertir la population en cas de de danger ou de menace imminente, explique le site du ministère de l'Intérieur. A l'origine il s'agit d'un héritage du tocsin progressivement remplacé après la Seconde Guerre mondiale par un réseau de sirènes. D'année en année, il se modernise.

Mis à l'épreuve lors des attentats de 2015 

Depuis 2012, le gouvernement a mis en place le signal national d'alerte. Le  dispositif destiné est  à informer rapidement et efficacement la population en cas de danger imminent. Ce système, inspiré des alertes AMBER aux États-Unis, vise à garantir la sécurité de tous les citoyens .

Le signal national d'alerte repose sur un principe simple : en cas de menace sérieuse pour la sécurité publique, les autorités peuvent déclencher une alerte générale via différents canaux de communication. Les médias, les réseaux sociaux, les panneaux d'affichage urbain ou encore les téléphones mobiles sont utilisés pour diffuser rapidement et massivement l'information.

Ce système d'alerte a été mis à l'épreuve lors des attentats de 2015 en région parisienne. Le Signal national d'alerte a permis de prévenir les citoyens dans les zones concernées et de les inciter à adopter les mesures de sécurité appropriées. Cette action rapide et coordonnée a sans aucun doute contribué à la protection et à la sécurité de la population.

Le signal national d'alerte en cas de menace a également été utilisé dans d'autres situations dangereuses, telles que les séismes ou les accidents industriels majeurs. La rapidité de diffusion de l'information a permis aux habitants des zones concernées de réagir rapidement et de se mettre à l'abri. L'efficacité du système repose sur la collaboration étroite entre les autorités publiques, les médias, les opérateurs de téléphonie mobile et les réseaux sociaux. Ces acteurs sont en permanence en contact pour optimiser la transmission de l'alerte et garantir sa fiabilité.

Cependant, certains détracteurs du signal national d'alerte soulèvent des inquiétudes quant à la possibilité d'une utilisation abusive par les autorités ou d'une surinformation pouvant causer de la panique. Ces préoccupations doivent être prises en compte et des protocoles stricts doivent être mis en place pour éviter tout abus et garantir une information fiable et vérifiée.

Dans tous les cas, si vous l’entendez, vous devez suivre des consignes de sécurité précises, afin de vous mettre à l’abri. Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce signal national d’alerte.

Quel est le signal d’alerte national ?

Les 4.300 sirènes du réseau national d'alerte (RNA), récemment remplacé par le Système d'Alerte et d'Information aux Populations (SAIP), ont pour but d'alerter la population en cas de danger immédiat. L'alerte peut être complétée par d'autres dispositifs comme les sirènes ou haut-parleurs montées sur des véhicules, utiles dans les zones isolées, ajoute le site du ministère. 

Le signal national d’alerte est bien reconnaissable : il s’agit d’une alarme qui retentit durant 3 minutespar séquence de 60 secondes, avec une interruption de 5 secondes entre chaque séquence.  Le son est similaire à celui que l’on entend chaque premier mercredi du mois vers entre 11h45 et midi, dans toutes les communes de France. Il s’agit là, bien évidemment, de tests pour voir si le système fonctionne et s’enclenche correctement, en cas de réels dangers.

Pourtant, malgré notre familiarité avec ce son, un sondage Ifop paru vendredi dernier indique que :  78% de Français ne sait pas quoi faire en cas de catastrophe naturelle ou industrielle, et souhaiterait être mieux informée, pointe Le Figaro.

Qu’est-ce qu’il faut faire si on entend le signal d’alerte ?

La marche à suivre, si vous entendez les sirènes retentirent en dehors des premiers mercredis du mois, sont très strictes et simples. Pour assurer votre sécurité, vous devez tout d’abord vous mettre à l’abri, en vous éloignant des fenêtres et en prenant soin de bien tout fermer. Si vous entendez le signal national d’alerte, coupez l’électricité, le gaz, la climatisation et la ventilation de chez vous. "Evitez d’utiliser votre téléphone, sauf en cas d’extrême urgence."

Vous pourrez sortir sans crainte de votre cachette lorsque vous aurez entendu, une nouvelle fois, l’alarme s’enclencher durant 30 secondes : cela signifie que l’état d’alerte est levé. Si vos enfants ou petits-enfants sont à l’école, n’ayez crainte. Ils seront pris en charge par le corps enseignant et seront en sécurité, dans l’enceinte de l’établissement.