“Tracances” ou “ Workation” : cette nouvelle tendance pour prolonger ses vacancesIstock
Nouvelle tendance de l'été : pour prolonger leurs vacances, certains employés font du télétravail. Une pratique de plus en plus répandue, appelée : “Tracances” ou “Workation”. La connaissiez-vous ?
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Seul point positif du Covid : la démocratisation du télétravail. Désormais ancré dans notre quotidien professionnel avec le travail hybride, souvent sur un rythme de deux jours par semaine, le télétravail a fait son chemin. A tel point qu’il a même revu l’organisation de nos vacances, indique un article de Presse-Citron sur le sujet. Avec la mise en place d’une pratique de plus en plus populaire : les “Tracances” ou “Workation”.

En clair, cela signifie “travailler tout en étant en vacances”, et ce, grâce au télétravail. Selon une publication d’IWG ( la maison-mère de Regus), les tracances ne sont plus réservées aux travailleurs en freelance, et tendent aussi à se démocratiser. Selon une de ses publications datée de juin dernier, qui s’ appuie sur les résultats d’une étude menée en France, durant laquelle 2 000 employés de bureau ont été interrogés, rapporte l’article.

Des vacances prolongées

Les chiffres de l’étude d’IWG parlent d’eux-même : selon ses résultats,  31 % des personnes interrogées prévoient de prolonger leurs séjours sur leurs lieux de vacances, cet été, en y travaillant à distance. 12 % l’avaient déjà organisé fin mars et 19 % prévoyaient de l’organiser. Des résultats qui intéressent principalement les jeunes : 54 % des 18 à 24 ans comptent prolonger leurs vacances en profitant du télétravail. Chez les 25 à 34 ans, ils sont 45 %. Mais pas que…

L'étude révèle également que cette nouvelle tendance intéresse particulièrement les Franciliens. En effet, 37 % des personnes interrogées et habitant en Île-de-France comptent étendre la durée de leurs vacances. C’est 6 points de plus que la moyenne nationale. “Autrefois, on constatait ce phénomène chez des clients étrangers, qui possèdent par exemple une résidence secondaire dans le sud de la France et qui venaient travailler quelques jours ou semaines dans nos centres situés à Nice ou à Sophia-Antipolis. 

Savoir séparer loisir et travail cependant

“Désormais avec la généralisation des tracances, on s’attend à voir cette pratique s’étendre à une nouvelle clientèle, française et plus jeune dans nos centres de coworking”, explique Christophe Burckart, Directeur Général d’IWG France. Petit point d’alerte de l’étude cependant par rapport à cette nouvelle pratique : ”Elle recommande néanmoins à ceux qui envisagent de faire des tracances de séparer les espaces de loisir de l’espace de travail, pour une bonne expérience”. L’entreprise propose justement un réseau de sites où les personnes peuvent travailler durant ces vacances prolongées. Cette pratique de la “Workation”varie bien évidemment selon le type d’entreprise et avec des conditions qui varient.

Des conditions qui varient

Si certains employeurs optent pour un maximum de flexibilité, d’autres préfèrent encadrer cette pratique. Dans un récent article, 20minutes.fr, cite par exemple Servane Petit, DRH du club automobile Roole. Il  y développe que les employés ont le droit à une semaine de télétravail accolée aux vacances. Mais ils doivent, en revanche, choisir une destination avec 2 heures de décalage horaire au maximum. Dans d’autres entreprises, comme Evaneo, la DRH, Claire Degueil, est bien plus flexible. Et n’a pas attendu la pandémie pour permettre aux employés de faire des “tracances”.“Certains de nos salariés qui avaient de la famille à l’étranger et voulaient en profiter le plus longtemps possible nous ont demandé la possibilité de télétravailler sur place après leurs vacances. Depuis 2018, nous proposons donc à ceux qui le souhaitent de travailler à distance sur leur lieu de villégiature jusqu’à trente jours d’affilée”, confie-t-elle à  20minutes.fr.

Une nouvelle pratique qui n'a pas fini de convaincre donc...