Nouvelle taxe : vers une augmentation des taxes sur l'alcoolIllustrationIstock
Après les prix des produits alimentaires, ceux de l'alcool pourrait observer une nouvelle augmentation de sa taxe et donc de son prix de vente. Cette mesure sera examinée à la rentrée pour une application dès 2024. On vous explique.

Avec modération. Le gouvernement souhaiterait-il dissuader les consommateurs de boire de l'alcool ? C'est en tout cas l'un des sujets qui anime certains débats au sein du ministère de l'Economie et des Finances : celui d'une augmentation des taxes sur l'alcool, selon une information recueillie par Le Parisien. Cette initiative pourrait voir le jour très prochainement puisqu'elle devrait être présentée dans les semaines à venir, avant une étude dès le mois de septembre prochain à l'occasion de l'examen du budget au Parlement. 

Ce n'est pas la première fois qu'un produit nocif est épinglé. Récemment, le tabac avait fait l'objet d'une énième augmentation, avec pour même objectif de réduire la consommation des Français. Pour ce faire, l'Etat effectuait une hausse des prix, avec un paquet au-dessus de la somme de 11 euros, au 1er mai dernier. Avec cette probable évolution, pour l'alcool, la taxe sera non pas calculée sur l'année N-2 mais sur l'année précédente, soit sur 2022. Cela pourrait donc se traduire par une hausse de 0,3 centime pour le vin, et jusqu'à 2 centimes pour les alcools plus forts

Taxe sur l'alcool : une hausse minime qui suscite la colère 

Evidemment, certains acteurs du secteur commencent à voir le vent tourner. Les professionnels se montrent surtout inquiets quant à l’évocation de cette future évolution des prix, et tablent plutôt sur une hausse d’un à deux euros. Avec une hausse de 10% "sur un prix moyen de 19 euros pour un litre", calculé sur les droits et sur la TVA, "cela donne une augmentation de 1,17 euro", souligne la Fédération française des spiritueux auprès du Figaro.

Pour se défendre, le gouvernement mise sur une politique de prévention. "Notre combat n’est pas contre une filière, mais contre la consommation excessive d’alcool. Notre approche se base sur la prévention et la modération. C’est avant tout un enjeu de santé public", affirme le ministre de la Santé François Braun. Réel sujet de discorde ou simple débat passager, il faut dire que cette éventuelle taxe sur les alcools pourrait prendre de l'importance dès la rentrée