Complémentaire santé solidaire, quatre millions de Français ne l’ont pas encore demandée. Et vous ?Istock
La complémentaire santé solidaire est une aide trop peu utilisée. Actuellement, 7 millions de Français en bénéficient quand 11 millions peuvent y prétendre. Qu'attendez-vous pour la demander ?
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Connaissez-vous la complémentaire santé solidaire ? Trop peu connue. Cette aide est pourtant bien utile. Son but ? Aider les personnes aux revenus modestes à payer la totalité de leurs dépenses de santé :  médecin, dentiste, kinésithérapeute, hôpital…, rappelle le journal 20 minutes. Actuellement, 7 millions de Français en bénéficient quand 11 millions peuvent y prétendre. Et si vous la demandiez ?

Un système solidaire

A partir du moment où vous en bénéficier : inutile d’avancer les frais après une consultation ni même vos médicaments en pharmacie, ils sont directement réglés par les organismes d’assurance maladie obligatoire et l’organisme choisi pour gérer votre complémentaire santé solidaire. Et celle-ci, sâchez-le, prend aussi en charge les lunettes, prothèses dentaires et aides auditives.

Un plafond variable selon plusieurs critères

Cette aide dépend de plusieurs critères : des ressources imposables et non imposables de votre foyer (salaires, indemnités journalières en cas d’arrêt maladie, pension alimentaire, allocations…), indique également le site. Des ressources qui sont comptabilisées sur les douze mois précédant l’avant-dernier mois de votre demande, précise le site dédié.

-Système solidaire, si vous vivez seul en métropole, le plafond applicable au 1er avril 2023 est de 9719€ de ressources annuelles (10 817€ dans les Départements d’Outre-Mer, hors Mayotte).

-Si votre foyer est constitué de quatre personnes et réside en métropole, si vous  avez moins de 20409€ de ressources par an (22 716€ dans les DOM, hors Mayotte), vous n’aurez pas à payer la Complémentaire santé solidaire. Entre 20409€ et 27553€ par an (entre 22 716€ et 30666€ dans les départements d’outre-mer, hors Mayotte), une participation financière vous sera demandée. Selon l’âge, cette complémentaire vous coûtera alors entre 8€ et 30€ par mois par personne, rappelle le site gouvernemental.

Comment bénéficier de cette complémentaire santé ?

Vous devez bénéficier de l'assurance maladie pour y prétendre

En dehors de la limite maximum de revenus à ne pas dépasser, vous devez aussi bénéficier de l’assurance maladie pour prétendre à la complémentaire santé solidaire .Celle-ci s’adresse à un vaste public : jeunes, familles notamment monoparentales, travailleurs à faibles revenus… Même si vous avez une mutuelle par votre entreprise, vous pouvez y renoncer au profit de la complémentaire santé solidaire.

Résultat : vous n’aurez ainsi pas à avancer vos frais de santé. Cette mutuelle est valable pour l’ensemble du foyer (demandeur, conjoint, personne à charge de moins de 25 ans). Vos droits à la complémentaire s ont valables un an (renouvelable), même si vos revenus augmentent entre-temps. 

Que couvre la complémentaire ?

Dentiste, ophtalmo, médecin.... couverts à 100%

Cette mutuelle couvre les principaux frais de santé. Une aide bienvenue pour Frank Zhou, 25 ans, qui vit en couple en région parisienne et bénéficie de la complémentaire santé solidaire depuis un peu plus d’un an, qui témoigne pour le journal 20 minutes à ce sujet : "Tout allait bien niveau santé mais, par curiosité, j’ai voulu comparer les mutuelles car ça a quand même un coût pour un couple aux revenus modestes", confie-t-il au journal. Des recherches qui l'amèneront ensuite sur le site ameli.fr où il découvre cette aide.

Le jeune homme alors apprend rapidement, après quelques recherches que sa compagne et lui y sont éligibles sans participation financière. Une bonne nouvelle qui leur permet d’entreprendre des soins et achats. "Je suis myope et cette année, j’ai changé de lunettes. Je pouvais avoir une monture et des verres classiques sans rien débourser. J’ai choisi un modèle un peu plus cher et j’ai ajouté la différence", déclare le jeune homme. Quand sa conjointe a dû effectuer des soins dentaires, ils ont été pris en charge à 100 %. "Les détartrages, les soins de caries et même certaines couronnes sont pris en charge", assure Frank au journal.