Trimestre de retraite : ces emplois qui n’ouvrent pas (ou peu) de droitsIstock
En théorie, tout travail rémunéré permet de décrocher des droits à la retraite. En pratique, certains emplois sont moins généreux que d'autres…
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Succession, pouvoir d’achat et… retraite. Trois sujets essentiels aux yeux des Françaises et des Français, qui pourraient peut-être faire élire la ou le prochain président de la République. Deux d’entre eux risque aussi de faire l’objet d’une réforme dans le courant du prochain quinquennat ; en témoignent les nombreuses prises de positions des candidates ainsi que des candidats sur l’héritage ou sur la cessation d’activité. Ceci étant, d’ici là, il faudra composer avec les systèmes pré-existants. Lesquels peuvent s’avérer très imparfait… rappelle en effet Capital, qui met en lumière l’une des défaillances de notre modèle de solidarités inter-générations.

Comme chacun le sait, tout travail rémunéré ouvre théoriquement des droits à la retraite. Dans les faits, cependant, un trimestre de cotisation ne s’acquiert qu’après avoir perçu une rémunération suffisante ; dont le montant exact dépend de l’année d’exercice. Aujourd’hui, il faut toucher 150 fois le smic horaire - soit 10,57 euros - pour valider un unique trimestre. Auparavant, dans les années 1980, le palier était plus important : il fallait alors pouvoir justifier de 200 smics horaire pour y parvenir. 

Retraite : certains emplois ne suffisent pas pour obtenir des trimestres de cotisation

Certains travailleurs, note le mensuel spécialisé en économie, apprennent aujourd’hui qu’ils n’ont pas cotisé assez pour prétendre au nombre maximum de trimestre qu’il est possible d’obtenir. En cause ? Certains des métiers exercés ne payaient pas assez. C’est le cas de toutes celles et tous ceux passés par les travaux d’utilité collective entre 1985 et 1990. Explications.

Travaux d’utilité collective : faut-il vous inquiéter pour votre retraite ?

Les travaux d’utilité collective (TUC), informe Capital, correspondent à des contrats aidés. Ils n’ont été proposés qu’entre 1985 et 1990 mais pouvaient durer jusqu’à trois ans. Problème ? Ils ne permettent pas de cotiser assez pour obtenir les quatre trimestres usuellement acquis au cours de l’année. Par conséquent, les salariés concernés réalisent aujourd’hui l’incroyable manque à gagner engendré par leur situation d’alors. Certains n’ont même pas pu obtenir un unique trimestre. D’autres, en revanche, en cumulent quelques-uns.

Dans tous les cas, note encore le mensuel, des droits ont tout de même été obtenus. Les revenus perçus doivent donc figurer dans le relevé de carrière. Autrement, il y a là un problème plus grave.

Naturellement, les anciens actifs exerçant dans le cadre de TUC ne sont pas les seuls dans ce genre de situation. Il en va de même pour tout ou partie des travailleuses et des travailleurs embauchés dans le cadre d’un emploi aidé. Soyez vigilants.

Trimestre de retraite : l’autre cas à risque

Rappelons d’abord que, indépendamment de la rémunération perçue, certains contrats aidés ne permettent tout simplement pas de cotiser en France. Si vous avez bénéficié de l’un ou l’autre de ces coups de pouce, pensez donc à vérifier les règles qui s’appliquent à votre cas.

Du reste, méfiez-vous également du temps partiel. En théorie, nul ne doit être payé moins que le smic et il est possible d’acquérir assez de trimestres en travaillant à temps plein pour prétendre à une retraite complète. En cas de temps partiel, en revanche, il est possible de tomber sous le palier…